Aperçu hiver 2017-18: Les patineurs de vitesse comptent battre leur récolte de 2014 à PyeongChang 2018
Si la dernière fois que vous avez vu une course de patinage de vitesse sur longue piste était pendant Sotchi 2014, vous savez que l’équipe canadienne à laquelle participait Denny Morrison a remporté deux médailles.
Depuis ces Jeux, les patineurs de vitesse canadiens sont montés sur le podium 11 fois à huit épreuves différentes aux trois Championnats mondiaux de distances individuelles. Cette diversité pourrait être extrêmement importante à PyeongChang et permettra peut-être au Canada d’ajouter à ses 35 médailles olympiques en patinage de vitesse sur longue piste, soit le plus grand nombre de médailles que le pays a remporté dans tout sport d’hiver.
Mais tout d’abord, il faut s’y rendre.
Qui participe?
Au total, 20 athlètes ont mérité leur place au sein de l’équipe de la Coupe du monde pour 2017‑2018 dont Jordan Belchos, Ted-Jan Bloemen, Ivanie Blondin, Alex Boisvert-Lacroix, Kali Christ, Vincent De Haître, Ben Donnelly, Laurent Dubreuil, William Dutton, Noémie Fiset, Graeme Fish, Christopher Fiola, Antoine Gélinas-Beaulieu, Marsha Hudey, Kaylin Irvine, Olivier Jean, Gilmore Junio, David La Rue, Heather McLean, Denny Morrison, Josie Morrison, Keri Morrison, Shannon Rempel, Victoria Spence, Alexandre St-Jean, Brianne Tutt et Isabelle Weidemann.
Quand et où compétitionneront-ils?
On compte cinq étapes préolympiques sur le circuit de la Coupe du monde de l’ISU :
10 au 12 novembre 2017 – Heerenveen (Pays-Bas)
17 au 19 novembre 2017 – Stavanger (Norvège)
1er au 3 décembre 2017 – Calgary (Alberta)
8 au 10 décembre 2017 – Salt Lake City (Utah)
19 au 21 janvier 2018 – Erfurt (Allemagne)
Comment se qualifient-ils pour PyeongChang 2018?
Les résultats des quatre premières coupes du monde de cet automne détermineront combien de places de qualification olympique chaque pays aura.
Une classification spéciale de qualification olympique sera créée pour chaque épreuve en combinant deux types de classement : l’un basé sur les points remportés à la Coupe du monde et l’autre basé sur les meilleurs chronos de chaque patineur. La plupart des concurrents pour chaque épreuve se qualifieront grâce au classement par points, mais certains se qualifieront grâce à leur chrono.
Il y a des limites au nombre de patineurs qui peuvent se qualifier pour chaque épreuve olympique :
500 m / 1000 m / 1500 m = 36 hommes / 32 femmes
3000 m (femmes seulement) = 24
5000 m = 24 hommes / 12 femmes
10 000 m (hommes seulement) = 12
Départ groupé = 24 hommes / 24 femmes
Poursuite par équipes = 8 équipes masculines / 8 équipes féminines
En outre, il y a une limite de trois qualifications par pays pour les épreuves de 500 m, de 1000 m, de 1500 m, de 3000 m femmes et de 5000 m hommes. La limite pour les épreuves de 5000 m femmes, de 10 000 m hommes et des deux épreuves en départ groupé est de deux qualifications par pays.
Si un pays obtient des qualifications olympiques dans toutes les épreuves, y compris le départ groupé et la poursuite par équipes, il peut envoyer jusqu’à 10 hommes et 10 femmes à PyeongChang. Sinon, le maximum est de huit athlètes de chaque genre.
Quand le Canada saura combien de places de qualification il a obtenues, les athlètes pourront se qualifier à l’occasion de la sélection des membres de l’équipe de longue piste qui aura lieu à Calgary, du 4 au 9 janvier 2018. Les patineurs peuvent se préqualifier pour faire partie de l’équipe olympique en remportant une médaille de la Coupe du monde dans une épreuve individuelle et en terminant dans les cinq premiers de la classification spéciale de qualification olympique.
Quoi surveiller?
Les athlètes canadiens semblent toujours exceller dans les nouvelles épreuves olympiques, donc ce fut une bonne nouvelle pour les espoirs de médailles du Canada à PyeongChang quand on a annoncé que l’épreuve du départ groupé serait ajoutée au programme olympique en 2018.
Ivanie Blondin est double championne du monde à cette épreuve, y compris quand elle a remporté le titre en 2016, et elle a montré qu’elle est très à l’aise avec le patinage en groupe après avoir patiné de nombreuses années sur courte piste. Il s’agit de la même situation pour un autre athlète ayant abandonné les épreuves sur courte piste, le médaillé d’or du relais 5000 m de Vancouver 2010, Olivier Jean. À sa première participation aux Championnats mondiaux de distances individuelles en 2017, il a remporté le bronze à l’épreuve du départ groupé sur le grand anneau.
Ivanie vise aussi le podium au 5000 m, une épreuve pour laquelle elle a remporté le bronze aux Championnats du monde de 2017. Mais si le Canada a récemment connu du succès sur la scène olympique à cette épreuve (en grande partie grâce à Clara Hughes), il n’en va pas de même pour les résultats des hommes sur les plus longues distances. Aucun homme canadien n’a remporté de médaille olympique au 5000 m ou au 10 000 m depuis Lake Placid 1932. Aucun Canadien ne s’est même qualifié pour le 10 000 m depuis Turin 2006. Ted Jan Bloemen est le mieux placé pour mettre fin à cette disette et peut se vanter de détenir le record du monde au 10 000 m et d’avoir remporté la médaille d’argent aux Championnats du monde de 2016.
Le nouveau roi canadien des demi-distances est l’actuel médaillé d’argent des Championnats du monde à l’épreuve de 1000 m, Vincent de Haître. Denny Morrison est un autre athlète qui se trouve dans cette course, de retour après avoir subi un accident de moto et un accident vasculaire cérébral. Ayant déjà à son actif quatre médailles olympiques, s’il en remportait une de plus, il obtiendrait le titre d’olympien ex æquo le plus décoré du Canada.
L’homme qui a d’une certaine façon permis à Denny Morrison de participer au 1000 m à Sotchi 2014, Gilmore Junio, s’est entraîné tout l’été en Norvège sous la direction de la légende canadienne Jeremy Wotherspoon. Même si Gilmore semblait bien s’en tirer dans un 500 m très compétitif aux récents essais nationaux, c’était le cas pour de nombreux autres concurrents, y compris deux médaillés de bronze aux Championnats du monde, Alex Boisvert-Lacroix et Laurent Dubreuil. Il y a plus d’hommes canadiens ayant remporté des médailles au 500 m de la Coupe du monde qu’il n’y a de places de qualification olympique, ce qui devrait rendre les courses de sélection du mois de janvier très intéressantes.
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