20 moments de fierté d’Équipe Canada
Chaque fois que les Jeux olympiques ont lieu, les Canadiens des quatre coins du pays affichent leur fierté nationale sans complexe et ils encouragent chacun des athlètes d’Équipe Canada, alors que ceux-ci trouvent tous leur manière particulière de nous rendre fiers.
Certains y arrivent en remportant une médaille, tandis que d’autres retiennent notre attention en raison de ce qu’ils ont vécu ou de leur esprit sportif.
Qu’il s’agisse d’un moment olympique partagé avec une sœur, d’une présence sur le podium après avoir subi une grave blessure ou encore d’un héroïque but qui procure LA médaille d’or, voici quelques-uns des plus grands souvenirs olympiques que nous ont laissés nos athlètes depuis que nous avons accueilli les Jeux pour la première fois, à Montréal 1976, et qui nous ont du même coup permis d’être fiers d’être Canadiens.
Sidney Crosby – Vancouver 2010
On a pu entendre les cris provenant de toutes les chaumières et de tous les bars sportifs au pays quand Sidney Crosby a marqué le « but en or » à Vancouver 2010. Un moment qui aura marqué les esprits d’un océan à l’autre, et qui aura permis aux partisans d’y aller d’un énorme soupir de soulagement quand il a réussi son tir.
Tessa Virtue et Scott Moir – PyeongChang 2018
Qui coupe des oignons? Le duo Tessa Virtue et Scott Moir, qui avait patiné ensemble pendant 20 ans, y est allé d’une dernière danse en compétition en 2018. Ce dénouement émouvant a fait d’eux les patineurs artistiques le plus décorés dans l’histoire des Jeux olympiques, et nous pouvons être fiers de les compter parmi nos compatriotes.
Alex Bilodeau – Vancouver 2010
Les frères Bilodeau ont gagné le cœur de tous les Canadiens à Vancouver 2010. Le monde entier a ressenti les liens solides qui les unissaient, quand Alexandre a parlé de son plus grand supporteur, son frère Frédéric, alors qu’il venait tout juste de donner au Canada sa toute première médaille d’or olympique remportée à la maison. Au-delà de tout le reste, cet amour que les deux frères ont affiché l’un pour l’autre tout au long de la carrière olympique d’Alexandre n’a pas de prix.
Daniel Igali – Sydney 2000
À ses premiers Jeux olympiques, Igali nous a rendus tous si fiers quand il est devenu le premier champion olympique canadien en lutte. Ce n’est pas seulement le fait de le voir fouler la première marche du podium qui a fait en sorte qu’il s’agissait d’un moment si spécial; ce sont les moments qu’il a passés à brandir le drapeau canadien après son dernier combat qui nous ont touchés.
Né au Nigéria, Igali a affiché sa reconnaissance à l’endroit du Canada, quand il a dansé autour du drapeau en guise de célébration avant de s’agenouiller devant et d’embrasser l’unifolié. Ce qui nous a tous rendus un peu émotifs et fiers de voir Igali représenter de cette manière le pays qui l’a accueilli à titre de réfugié.
Silken Laumann – Barcelone 1992
Quand on parle de retours en force, difficile de trouver une histoire plus remarquable que celle-là. À seulement 10 semaines des Jeux, Silken Laumann a vu sa jambe droite être réduite en charpie à cause d’un accident survenu sur l’eau. Les médecins lui ont dit qu’elle risquait de ne jamais plus pouvoir faire de la compétition. En dépit de ce diagnostic, après avoir subi plusieurs interventions chirurgicales et alors qu’elle avait encore besoin d’une canne pour marcher, Laumann a non seulement réussi à disputer l’épreuve à Barcelone 1992, mais elle a en plus contre toute attente décroché la médaille de bronze.
Joannie Rochette – Vancouver 2010
Difficile de ne pas être ému quand on pense à ce moment-là. Deux jours seulement après le décès de sa mère, Joannie Rochette a décidé d’enfiler les patins en vue du programme court. Alors que le pays au grand complet était de tout cœur avec elle, Rochette allait réussir une performance qui lui a valu la médaille de bronze. Un moment fort pour les Canadiens, mais Rochette sait aussi que c’était là un moment dont sa mère aurait été fière.
Andre De Grasse – Rio 2016
On ne sait pas pour vous, mais nous, on a été plusieurs à voir notre cœur s’arrêter de battre un instant quand nous avons vu Andre De Grasse gagner du terrain sur l’homme le plus rapide au monde. La fin de la demi-finale du 200 m entre De Grasse et Usain Bolt en est une que nous ne sommes pas prêts d’oublier, surtout après que Bolt eut gentiment réprimandé le Canadien pour cette surprise dont il se serait bien passé. Le fait que De Grasse soit revenu de Rio 2016 avec trois médailles en main, c’était tout simplement la cerise sur le gâteau.
Justine et Chloé Dufour-Lapointe – Sotchi 2014
Un moment qui nous a tous donné des frissons – et pas seulement parce qu’il faisait froid à Sotchi 2014 –, parce que nous avons vu deux sœurs se retrouver ensemble sur le podium. Ce doublé or-argent était historique et émouvant pour la famille de Chloé et Justine Dufour-Lapointe, mais aussi pour le Canada en entier.
Mark Tewksbury – Barcelone 1992
À regarder Mark Tewksbury en finale du 100 m dos à Barcelone, il aurait été difficile de vous reprocher d’avoir pensé que l’or n’était peut-être pas envisageable pour les nageurs canadiens cette année-là. Il se trouvait au milieu du peloton après son départ et à une demi-longueur du meneur quand il restait la longueur d’une demi-piscine à franchir.
Sauf que dans les 15 derniers mètres, il est résolument passé en mode rattrapage, au point de tous nous tirer de nos sièges, de nous surprendre à l’encourager et à crier pour lui quand il a été le premier à toucher le bord de la piscine, avec un record olympique en prime. Le négligé s’est transformé en vainqueur, et les partisans se souviendront longtemps de son geste éclaboussant de célébration.
Cindy Klassen – Turin 2006
Nous aurions le cou pas mal endolori si nous avions à porter cinq médailles décrochées à l’occasion d’une même quinzaine olympique. Surnommée « femme des Jeux » par le président du CIO à l’époque, Jacques Rogge, Cindy Klassen a vite appris à se familiariser avec le podium olympique à Turin 2006. Nous l’avons tous regardée avec admiration quand elle a filé vers la conquête d’une médaille d’or, une d’argent et trois de bronze – pour ainsi signer la meilleure récolte au cours des mêmes Jeux de la part d’une olympien canadien (tous genres confondus).
Les Sprint Stars – Atlanta 1996
« Si vous êtes Canadien, vous devez adorer les samedis soirs en Géorgie. » L’animateur télé Don Wittman a bien traduit notre pensée après avoir vu Donovan Bailey rééditer le record du monde du 100 m à Atlanta 1996 puis, la fin de semaine suivante, le quatuor composé de Bailey, Glenroy Gilbert, Bruny Surin et Robert Esmie remporter la médaille d’or au relais 4×100 m. Bien des observateurs avaient sous-estimé les chances des champions du monde de 1995, mais ceux-ci ont su infliger une dure défaite aux Américains sur leur propre terrain.
Alwyn Morris & Hugh Fisher – Los Angeles 1984
Les kayakistes Hugh Fisher et Alwyn Morris ont atteint le sommet du podium dans l’épreuve du K-2 1000 m, le genre de moment dont rêvent tous les athlètes canadiens. Alors qu’il était debout sur la première marche, Morris, membre de la nation mohawk de Kahnawake, a tenu une plume d’aigle après avoir reçu sa médaille – un symbole qui rendait hommage à ses racines canadiennes ainsi qu’à son grand-père, celui qui l’a le plus inspiré tout au long de son parcours d’athlète.
L’équipe féminine de natation – Rio 2016
Rio 2016 a permis la fin d’une disette de 20 ans sans médaille olympique chez les nageuses canadiennes – et pas à peu près.
La récolte de six médailles, le total le plus élevé remporté par des nageuses canadiennes depuis 1984, a notamment été ponctuée par la conquête de l’or par Penny Oleksiak au 100 m style libre. Deux des quatre médailles (un record) de cette dernière ont été remportées dans les relais style libre 4×100 m et 4×200 m, alors que Taylor Ruck et elle sont devenues les premières athlètes nées dans les années 2000 à remporter une médaille olympique. Il ne faut pas oublier non plus les médailles de bronze raflées par Kylie Masse et Hilary Caldwell dans des épreuves de dos.
Carol Huynh – Beijing 2008
Il faut mettre beaucoup de temps et faire beaucoup de sacrifices pour se rendre jusqu’aux Jeux olympiques, et c’est encore plus vrai dans le cas de Carol Huynh. Regarder Huynh, la fille de deux réfugiés du Vietnam, remporter la première médaille d’or du Canada en lutte féminine représentait quelque chose de spécial, mais sa réaction sur le podium l’a été encore plus. On ne vous croira pas si vous nous dites que vous n’aviez pas la larme à l’œil quand elle s’est mise à pleurer au moment où le drapeau canadien faisait son ascension et que l’hymne national s’est fait entendre.
Justin Wadsworth – Sotchi 2014
À l’occasion d’un élan de générosité typiquement canadien, l’entraîneur de l’équipe de ski nordique Justin Wadsworth n’a pas hésité à aider un adversaire. Quand le skieur russe Anton Gafarov a vu un de ses skis se briser en raison d’une chute, Wadsworth s’est dépêché pour lui donner un ski de rechange qu’il avait avec lui – un geste de compassion et d’esprit sportif qui nous a rendus extrêmement fiers.
Sara Renner – Turin 2006
Le Canada a été le bénéficiaire d’un geste similaire huit ans plus tôt – et a exprimé sa gratitude de belle façon. Quand le bâton de Sara Renner s’est brisé, la conquête d’une médaille ne semblait plus qu’un rêve lointain. Mais l’entraîneur de l’équipe norvégienne à l’époque, Bjørnar Håkensmoen, lui a remis un des siens, pour ainsi donner à Renner et sa coéquipière Beckie Scott la dose d’énergie dont elles avaient besoin pour filer vers la médaille d’argent au sprint par équipes.
En reconnaissance de ce geste de bonté, des Canadiens ont fait parvenir à Håkensmoen cinq tonnes de sirop d’érable – l’équivalent de 7000 conserves!
Lawrence Lemieux – Séoul 1988
Quand Lawrence Lemieux a repéré deux concurrents de Singapour qui étaient en difficulté après que leur embarcation eut chaviré, il n’a même pas songé à tenter de s’accrocher à sa deuxième place provisoire. Il a laissé tomber la course pour aller secourir le duo. Il n’a peut-être pas mis la main sur l’or, l’argent ou le bronze à Séoul 1988, mais il s’est vu attribuer la médaille Pierre-de-Coubertin pour son esprit sportif.
Mark McMorris – PyeongChang 2018
Les partisans de Mark McMorris étaient peut-être plus nerveux encore que le principal intéressé quand celui-ci a concouru à PyeongChang 2018. À la suite d’un accident de snowboard survenu en 2017 qui lui a infligé de nombreuses blessures, notamment une rupture de la rate, un poumon affaissé et une fracture au bassin, son avenir était incertain. Ce qui a rendu son retour à la compétition encore plus remarquable est le fait que son histoire se soit terminée par une présence sur le podium, alors qu’il a décroché une deuxième médaille de bronze de suite à l’épreuve du slopestyle.
Jon Montgomery – Vancouver 2010
Existe-t-il une meilleure façon que célébrer une victoire inattendue qu’avec une bière bien froide? C’est exactement ce que Jon Montgomery a fait après avoir mis la main sur l’or au skeleton à Vancouver 2010. Pour être bien honnêtes, nous ne pouvons guère lui en vouloir – nous aussi, nous aurions probablement pris une bonne frette pour célébrer si nous avions été couronnés champions olympiques.
Greg Joy – Montréal 1976
Greg Joy est devenu le héros canadien des premiers Jeux olympiques à avoir lieu au pays. Le sauteur en hauteur a décroché l’argent à l’avant-dernière journée des Jeux, devenant ainsi le premier Canadien à fouler le podium olympique dans cette épreuve depuis Los Angeles 1932. Ce moment sous la pluie a été immortalisé pendant des années sur les ondes de CBC/Radio-Canada, quand le réseau national a inclus les images de son exploit dans son montage vidéo de fin de soirée au moment de diffuser l’hymne national canadien pour signaler la fin des émissions.