COC/Darren Calabrese
COC/Darren Calabrese

Momentum : Maggie Mac Neil et l’héritage qu’elle veut laisser

Pour la plupart des fans d’Équipe Canada, Maggie Mac Neil n’a pas besoin de présentation. L’athlète de 24 ans est une figure de proue dans la piscine, elle qui a mis la main sur une médaille de chaque couleur aux Jeux de Tokyo 2020, ce qui a mené à sa nomination à titre de meilleure athlète féminine à ces Jeux par l’Association des comités nationaux olympiques. En 2022, elle a pris la courageuse décision de prendre du recul de la natation dans les épreuves individuelles afin de se consacrer davantage à son entraînement et à sa santé mentale. Maggie a ensuite recommencé à disputer des courses individuelles, ce qui lui a valu de remporter cinq (!!) médailles d’or aux Jeux panaméricains de Santiago 2023

Mac Neil participera à ses deuxièmes Jeux olympiques à Paris 2024. C’est dès l’enfance que son rêve olympique a pris naissance, au moment où elle a regardé les Jeux à la télé.

« Dans ma famille, ç’a toujours été la tradition de passer beaucoup de temps devant la télé pour suivre les Jeux olympiques. [Enfant] je disais toujours: ‘Je veux aller aux Jeux olympiques!’ Les gens de mon entourage — mes parents, mes entraîneurs, mes amis, mes professeurs — aucun n’a dit, ‘Ouais, mais ça n’arrivera jamais’. Ils disaient plutôt, ‘Si tu y mets les efforts, tu peux faire tout ce que tu veux’. Je pense que ç’a vraiment eu une forte influence sur moi, le fait qu’on ne m’ait jamais dit que c’était quelque chose d’irréalisable, même si je ne savais pas vraiment ce que j’avais besoin de faire pour me rendre à ce niveau-là », a raconté Mac Neil à l’occasion d’un récent épisode de Momentum, un balado d’Équipe Canada.

Elle a fini par trouver le moyen de s’y rendre… Même si les mois précédant les Jeux de Tokyo 2020 l’ont obligée à s’entraîner dans des circonstances qui étaient loin d’être idéales.

« Je regardais aujourd’hui mes vieilles vidéos et à 100 jours de Tokyo, je faisais des tractions à la barre dans le parc installé dans la cour de mon enfance parce que j’étais en quarantaine après être revenue des États-Unis. On a ouvert la piscine, je pense, le 25 mars 2020. Malgré la neige, je nageais dehors dans la piscine derrière la maison qui m’avait donnée le goût de faire de la natation quand j’étais plus jeune. C’était vraiment un moment où la boucle a été bouclée et c’était spécial comme situation. Toutefois, je suis vraiment contente de ne pas vivre la même chose encore une fois à l’approche de Paris. »

À LIRE : Maggie Mac Neil écrit une page d’histoire du sport canadien aux Jeux panaméricains

Mac Neil est reconnue comme une spécialiste des courtes distances en papillon, ce qui est sans doute le plus difficile des styles de natation.

« Plus jeune, j’aimais beaucoup Harry Potter. C’est un peu comme le moment dans Harry Potter où c’est [le style] qui te choisit. »

Cpendnat, il y a une autre raison pour laquelle Mac Neil s’en est tenue aux plus courtes distances.

« Plus jeune, je nageais dans toutes les courses. Je dirais que le 200 m papillon était peut-être ma meilleure épreuve. Quand on a fini par me poser un diagnostic d’asthme en 2017, j’avais physiquement de la difficulté à terminer un 200 m papillon. C’est donc mon asthme qui m’a forcée à me concentrer sur les plus courtes distances, et c’est dans ces distances que j’ai eu le plus de succès depuis que je fais partie de l’équipe nationale senior. Alors l’ironie, c’est que je dois un peu remercier mon asthme pour tout ça. »

Mac Neil veut par ailleurs que les jeunes nageurs et nageuses sachent que le chemin qui mène au podium n’est pas toujours le plus court.

« Je pense que l’héritage que je veux laisser en natation, ce n’est pas seulement qui j’étais comme nageuse, mais qui j’étais comme figure au sein de l’équipe nationale. Je veux être un modèle pour les jeunes athlètes qui montent les échelons. Je veux leur montrer que tu peux avoir un parcours atypique, a déclaré Mac Neil. Je veux dire par là que j’ai commencé à faire partie de l’équipe nationale junior en 2015, mais dans les faits, je n’ai pas été retenue dans l’équipe nationale junior en 2017. J’avais donc pris cet été-là de congé pour me détendre et me ressourcer. Ensuite, il me restait une année à faire à l’école secondaire quand j’ai apporté un énorme changement dans ma vie et que je suis allée à l’université aux États-Unis, ce qui s’est avéré être une des meilleures décisions que j’ai jamais prises. [Je veux que les gens se souviennent] du genre de coéquipière que j’étais et que je continue d’être — super encourageante et loyale, et quelqu’un qui aime tout simplement passer du temps avec les autres membres de l’équipe. »

Pour écouter l’épisode complet de Momentum avec Skylar Park, cherchez Momentum sur votre plateforme de balados préférées.


Momentum - Listen to the new Team Canada podcast

La première saison de Momentum, le podcast en anglais d’Équipe Canada, s’intitule « Watch this! » et raconte les histoires inspirantes de femmes d’Équipe Canada. L’athlète olympique et animatrice Arianne Jones plonge dans l’univers des athlètes d’Équipe Canada Skylar Park (taekwondo), Maggie Mac Neil (natation), Paige Crozon (basketball 3×3), Alannah Yip (escalade sportive) et Diana Matheson (soccer).